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Soutien au 83 personnes expulsés à St-Denis

« L’esprit humanitaire, c’est un élan puis un geste de générosité, de partage, de solidarité et de fraternité. »

 

Introduction:


En regardant un peu autour de nous, chez l'autre, nous pouvons être en capacité de voir chez lui une partie de nous même et réciproquement, car chacun est une porte d'accès vers soi. Chaque jour est une possibilité qui nous est offerte d'aller vers autrui par un mot, un geste ou une pensée. En faisant cela, nous pouvons éveiller des sentiments et capacités précieux qui sont latents en nous. Il me parait plus qu’important de se sentir libre de s’exprimer ainsi en tissant ce lien relationnel. Si nous sommes disponibles, ouverts aux autres tout en nous préservant, nous nous rapprochons de notre humanité. Ce qui est un véritable don pour chacun à accueillir, offrir et partager.


[ Le collectif des expulsés du 168 avenue du président Wilson et les voisins solidaires à Saint-Denis, dansant et chantant ensemble au rythme du tambour pour fêter l'inauguration de l'hôtel réquisitionné ]

Mon engagement en tant que citoyen solidaire


Avant d’être un homme, noir, antillais, banlieusard, danseur, chorégraphe, artiste, éducateur spécialisé, art-thérapeute et entrepreneur. Je suis avant tout un humain comme tous et citoyen de ce monde. Mon engagement est d’œuvrer avec chacun main dans la main avec l’humanité. Je tenais à partager avec vous ce qui m'anime à m'engager envers l'autre, les autres et l'humanité. Les intentions bienveillantes, les actions, les gestes d'empathie et de compassion nous permettent de cultiver ce qui nous relie les uns aux autres. Il me semble pertinent de rappeler que tous nos actes même les plus infimes ont des conséquences sur chacun d'entre nous et ce qui nous entoure. En effet, nous enrichissons le milieu où nous évoluons, puis de façon circulaire, il nous enrichit aussi.


"Aujourd'hui je m'engage au-delà de l'artiste puis de l’éducateur d'hier, au-delà de l'art-thérapeute d'aujoud'hui et du chercheur de demain

 

Je m’investis un peu plus chaque jour autour de chez-moi, envers ces citoyens du monde qui vivent exclus, isolés, vivant dans les rues, hors les murs, en leur apportant mes vêtements ou ceux collectés auprès de mes proches, en préparant à manger, en allant seul avec des amis, des artistes, des collègues et rejoindre des voisins solidaires très investis.


Il y a toujours aussi de la place pour des moments simples à échanger, rire et refaire le monde, parce que je pense que c’est cela le langage universel humanitaire. Je crois réellement que quelles que soient les difficultés qu'ils sont amenés à vivre, avec le soutien de chacun, ils pourront les traverser et en ressortir grandis. Je pense vraiment qu'ils ont le droit à une terre d’accueil et de connaître le meilleur, eux qui ont sûrement connu le pire. A chaque rencontre, j’apprécie de voir leurs sourires qui viennent illuminer leurs visages quand nous nous rassemblons, autour du rythme du djembé pour chanter et danser ou pour discuter. Le sourire ainsi partagé est vraiment le plus beau témoignage d'une certaine reconnaissance entre nous, une chorégraphie spontanée de la joie qui nous réunit.


[ Le collectif des expulsés du 168 avenue du président Wilson et les voisins solidaires à Saint-Denis, dansant et chantant ensemble au rythme du tambour pour fêter l'inauguration de l'hôtel réquisitionné ]

« L'humanité, un nom qui nous rassemble, la terre notre domicile à tous et l'amour notre langage premier »

 

La solidarité est un pouvoir humanitaire


Je suis tout simplement humain et citoyen, comme vous, j’ai été invité à vivre la vie sur cette planète que l’on nomme la terre qui est notre domicile à tous, sans qu’elle ait créé de frontière. N’oublions pas que les océans se traversent et que l’on peut gravir n’importe quelle montagne ou obstacle. Nous avons tous une lumière en nous qui peut éclairer les pas, voire le chemin d’une autre personne. On peut tous œuvrer pour soi, mais aussi vers l’autre, pour l’autre, pour l’humain et l’humanité. J'ai espoir que l'on soit capable du meilleur de chacun d'entre nous, car nous avons tous un potentiel qui nous caractérise. Nous pouvons nous aider les uns les autres, ne pas voir l'autre comme quelqu'un d'étranger, mais comme un être égal à soi avec une estime profonde et réciproque. La compassion est un langage commun qui peut être partagé envers tous les êtres quelles que soient leurs situations, capacités et nature.


Si nous avons pu bénéficier de bonnes actions d’autrui durant notre chemin de vie à différent niveaux, il me semble plus qu'important d’en faire bénéficier nous-même d'autres personnes. Chacun peut faire avec ce qu'il est, ce qu'il a, ce qu'il peut, ce qu'il sent, là où il est et quand il le souhaite. Il me semble plus qu'essentiel de faire en sorte que notre existence sur terre soit utile pour soi, pour les personnes qui nous entourent et les autres.


"La vie est faite de voyage et de rencontre"


Les oiseaux migrateurs


Certains d'entre nous, avons arrêté de migrer pensant que l'on pouvait s'approprier la terre avec de l'argent, prospérer au-dessus des autres ou s'en défendre. Hors historiquement, la migration fait partie de la vie de chacun, de l’humanité et de tout être vivant dans le monde. Nous sommes de voyageurs, nous grandissons, apprenons au gré des rencontres. J'ai été particulièrement touché par l'histoire de ces personnes que je prends le temps de découvrir, qui prennent des risques pour quitter leurs familles, leurs pays fuyant la guerre et les difficultés liées. Selon le contexte, nous les appelons communément des personnes "sans-papier", "SDF", "demandeur d'asile", "exilé ou réfugié".


Je préfère le terme un peu plus poétique et moins stigmatisant de "Oiseaux migrateurs" car ils sont à la recherche d'un endroit plus chaleureux et que leurs histoires peuvent être la nôtre un jour. Ces histoires, sont les histoires vraies et quotidiennes de milliers de personnes qui prennent des risques à vivre hors les murs ou en traversant le monde pour rejoindre une terre d'accueil où il fait mieux vivre et des personnes bienveillantes.


Ces histoires d’hommes, de femmes, d’enfants et de familles peuvent être la nôtre un jour, ne l'oublions pas. Aujourd'hui, il nous appartient d'éveiller en nous ce sentiment de solidarité en donnant la main à l'humanité qui nous relie les uns aux autres, car chacun d'entre nous a été invité à vivre et à participer à cette oeuvre collective qu'est la vie. C'est bel et bien une responsabilité individuelle et collective.



C'est ainsi que j'ai que j'ai été sollicité par Anne-Laure Leguicheux avec Mélodie Décultieux, afin de collaborer à la réalisation du court-métrages dansé "Je suis un oiseau migrateur" destiné au Festival Nikon. Un projet que j'ai accepté et accueillis avec plaisir car il me permettait de mettre mon art de la danse au service d'une cause social et humanitaire. Cette proposition était en cohérence avec mes engagements vis à vis des personnes réfugiés, permettant de mettre en lumière puis de partager leurs histoires et leurs parcours aux plus grands nombres de personnes dans le monde.

 

Piste de réflexion :


Il me parait important de proposer ceci avant :


- D'exprimer du rejet ou du mépris envers ces personnes, d'en avoir peur,

- De vouloir arracher les duvets, les tentes, les vêtements que nous leurs offrons,

- De les empêcher de dormir dans le froid en pleine rue car sans-abri, en les harcelant ou en déposant des pierres là où ils souhaitent se poser,

- De verbaliser puis d'interdire de donner à manger et à boire à des citoyens solidaire,

- D'interdire de porter assistance à des personnes en situation de danger imminent,


Avant tout cela, il me semble plus qu'essentiel d'économiser les moyens de réflexion et financiers pour les empêcher d'être là (ici).


Il me semble plus pertinent d'optimiser nos moyens humains, en favorisant le réveil de nos sentiments citoyen humanitaire de solidarité envers autrui (compassion, empathie et bienveillance ) à travers ces nobles mots :



« Liberté Egalité Fraternité »


COUMBA Davy

"Osons vivre et agir ENSEMBLE"

 

Liens utiles :



Rejoignez les groupes solidaires sur Facebook :


Autres articles:

Court-métrage :


"Je suis un oiseau migrateur", réalisé dans le cadre du Nikkon Festival 2017. Il a été sélectionné parmi les 50 finalistes sur les 1250 films en compétition obtenant la 31ème place :



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