Dans cette pratique on est à la fois danseur et chanteur. La voix interagit avec le geste et avec la percussion, augmentant leur puissance et leur efficacité, et leur permettant d’aller plus loin et plus haut. La triade mouvement-voix-percussion est un dispositif qui reprend les formes traditionnelles revisitées des mouvements primitifs dans une optique moderne qui la rend plus accessible et plus adaptée à la fonction sociale et thérapeutique aujourd’hui. L’expression primitive est évoquée comme une approche tentant de reconstituer ce qu’il y a de primitif dans le geste, les chants et les sons. Chacun est invité de par ses mouvements, ses pas, à suivre le rythme. La pulsation par le djembé accompagne la marche, la voix crée une enveloppe sonore, le rythme permet d’être ensemble canalisant et soutenant le geste. La répétition permet l’appropriation du geste, le ludisme fait ressentir cette notion de plaisir, la simplicité permet une reproduction propre et progressive. La structure permet la déconstruction des mouvements géométriques. La symbolisation, permet de faire se rencontrer, ce qui vient de soi et de l’extérieur, donnant une issue aux pulsions sous une forme acceptable.  Le corps est engagé entièrement dans un « processus de dépassement de ses limites »[2] en utilisant les propositions d’imagination gestuelle et vocale.

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 Cette approche utilise principalement l’association voix/mouvement entre autres, comme un outil et un support essentiel à cette technique. L’expression primitive est une démarche anthropologique et une technique de corps conçue par Herns Duplan[1] d’origine haïtienne et danseurs dans la compagnie afro américaine de Katherine Dunham (chorégraphe et anthropologue) aux États-Unis.